On peut regonfler à l'air environ à 1.5 bar si vous avez de l'eau à la valve votre flexcon est HS.

Bonjour, les vases d'expansion fermés sont gonflés à l'azote ou à l'air comprimé, avec une pompe à air genre pompe à pied vous pouvez le regonfler, mais je pense sincèrement qu'il faudra le remplacer. Bon courage. Denis

Pour remettre en air il faut le faire sans pression statique sur le vase, la pression doit être de 500 gr au dessus de la hauteur statique de l'installation. G.B.

Bonjour,
La pression de votre vase doit être mesurée (manomètre raccordé sur la valve) quand il est déconnecté ou quand la pression hydraulique (celle que vous lisez sur le manomètre de votre circuit ou en façade de votre chaudière*), a été descendue volontairement à "0" en vidangeant ou en purgeant le circuit par excès.
Cette pression de gonflage doit être égale à la pression statique (hauteur statique) de l'installation à laquelle on ajoute 100 à 200gr (0.1 à 0.2 bar). Elle représente 100gr (0.1 bar) par mètre de hauteur.
Cette pression de gonflage de vase ne doit jamais être inférieure à 0.5 bar.
Par exemple si la différence de hauteur entre votre vase d'expansion et le radiateur le plus élevé est de 5 mètres, la pression statique est de 0.5 bar. La pression de gonflage devra être de 0.6 à 0.7 bar.
La pression de remplissage en eau (celle que vous lisez sur le manomètre*) doit être de 0.3 à 0.5 bar plus élevée que cette pression statique. Soit dans l'exemple 0.6 à 0.7 + 0.5 = 1.1 à 1.2 bar.
Cette pression de remplissage de 0.3 à 0.5 bar au dessus de la pression statique permet de compenser les suintements éventuels ou les petites purges d'air.
Si comme de nombreux usagers, vous remplissez votre installation à 1.5 bar, vous simulez sans le vouloir une hauteur de bâtiment supérieure alors que votre vase a été sélectionné avec une capacité plus faible. Cet excès de gonflage en air occupera un volume que l'eau ne pourra plus utiliser pendant son chauffage.
La pression risque de monter et de s'échapper par la soupape de sécurité. Si vous tenez absolument à conserver cette pression de remplissage, il faut alors gonfler le vase d'expansion en conséquence.
Le débat sur le gonflage à l'air ou à l'azote n'est pas forcément très grand, car sans se faire trop de nœuds dans la tête, comme la seule bonne raison invoquée serait l'humidité contenue dans l'air de gonflage et sachant qu'il contient 78% d'azote, nous ne sommes pas loin du compte.
Pour gonfler un vase, imaginons par exemple qu'il soit nécessaire d'utiliser 20 litres d'air, que la température de cet air soit de 20°C et son taux d'hygrométrie de 60%.
La quantité d'eau contenue dans 1m3 de cet air serait de 9 grammes. Comme il ne nous en faut que 20 litres, la quantité d'eau qui rentrera dans le vase sera donc de 0.2 gramme.
Pas de quoi fouetter un chat !
Ensuite, imaginons que par un manque de chance, cette faible quantité d'eau vienne se placer sur une partie métallique intérieure. Pour qu'il y ait une oxydation (rouille), il va falloir absorber de l'oxygène. Le peu d'oxygène sera absorbé et l'oxydation s'arrêtera là.
Comme on dit, l'intérieur d'une boîte de conserve étanche ne peut pas rouiller.
Que les constructeurs utilisent un gaz neutre pas cher est un autre débat, il serait malvenu de livrer un vase neuf très légèrement oxydé à l'intérieur. La crainte est que la vessie reste figée en attendant un éventuel client, qu'elle soit trop longtemps en contact avec ce point d'oxydation et qu'elle s'abîme.
Maintenant, pour les puristes, il est toujours possible de trouver une station-service qui gonfle les roues à l'azote. C'est d'un chic... Il faut surtout le dire aux passagers, car je ne pense pas qu'il fasse beaucoup de différence en matière de confort : -))
PQR

En complément de cette réponse très détaillée, je précise que les membranes utilisées dans les vases d'expansion classique (hors vessie butyle) sont en EPDM.
Cette matière est POREUSE à l'oxygène. D'où le remplissage à l'azote (qui coûte tout de même plus cher que l'air, non ?).
Ceci dit, en considérant que l'air contient environ 70% d'azote, il est possible de faire un appoint avec de l'air, mais en aucun cas de procéder au gonflage complet de cette manière.
L'oxygène qui traverse la membrane du vase va se retrouver dans l'eau de chauffage et est la cause de formation de boue, entre autre.

Et pour finir, il est impossible de détecter la formation de rouille dans un vase d'expansion puisque la réserve d'air est hermétiquement fermée.
S'il y a formation de rouille, c'est peut être du côté de la membrane qui va être en contact avec l'eau de chauffage.

En outre, il existe des bombes d'azote dans le commerce de chauffage spécialisé.

Il est parfaitement possible de regonfler le vase d'expansion avec l'installation stoppée mais en eau, très simplement, très rapidement et sans manomètre sur la pompe à vélo.
Il faut envisager les choses différemment. Le but est de positionner la membrane en position médiane pour la pression moyenne de fonctionnement. Prenons 1.5 bars comme valeur de travail, ce qui va donner en fonctionnement de 1 bar à froid à 2 bars à chaud.
Il faut connaître le volume total du vase d'expansion et le volume d'air expulsé par la pompe à chaque cycle.
Pour déterminer le volume du vase d'expansion, voir les références ou mesurer les dimensions pour calculer le volume.
Pour déterminer le volume expulsé par la pompe, placer une bouteille plastique d'1.5 litre à l'envers et remplie d'eau dans une bassine d'eau. Injecter de l'air à l'intérieur avec la pompe et compter le nombre de cycles nécessaires pour remplir la bouteille d'air. En déduire le volume d'un cycle.
Le volume d'air du vase d'expansion est la moitié du volume total, mais avec une pression de 1.5 bars, il faudra injecter 1.5 X 0.5 V total. Il faut compter en plus 25% à cause de l'oxygène de l'air qui va passer dans l'eau à travers la membrane, soit 1.25 X 1.5 X 0.5 = 0.9375 du volume total ou à peu près 94% du volume du vase d'expansion.
La première phase consiste à stopper l'installation et la laisser refroidir à 30° maximum. Il faut vider complètement le vase de son air (ou azote) en pressant la valve, rajouter de l'eau dans le circuit pour expulser tout l'air et obtenir 1 bar ou un peu moins sur le manomètre de la chaudière.
La seconde phase consiste à regonfler le ballon en maintenant la pression du manomètre de la chaudière autour de 1 bar, si besoin, vidanger légèrement à partir du radiateur le plus proche. Avec un peu de chance, la température du circuit baissera et compensera la montée en pression induite par le gonflage du vase d'expansion. Cela peut être fait avec une pression variable, le remplissage sera un peu moins précis mais c'est jouable.
Calculer et effectuer le nombre de pompages nécessaires et une fois terminé, injecter un peu d'eau dans le circuit pour obtenir 1.2 à 1.5 bars à froid. En cas de mauvaise manipulation (par exemple perte de gaz importante en débranchant la pompe), recommencer du début.
Un exemple : chaudière Lydis Elis S 24
volume du vase d'expansion 7 litres
ma pompe à vélo = 4 pompages pour 1.5 litres soit 0.375 l par pompage
7 l X 0.94 = 6.58 l
6.58/0.375 = 17.54 soit 17 cycles de pompage et demi arrondi à 18.

Bonjour. Je relance ce fil de discussion pour demander quelques précisions de plus aux formidables explications qui précèdent :
1. Il suffit donc de calculer la différence de hauteur entre le vase et le radiateur le plus haut ?
On peut ne pas tenir compte du volume d'eau ?
(dans mon cas, le radiateur le plus haut est à 4 m. du niveau du vase, mais c'est le plus proche, le plus éloigné est à 6m environ de ce dernier à l'horizontal).
2. À quel niveau du vase d'expansion et du radiateur faut-il calculer la différence de hauteur (partie basse, moyenne, haute... mes radiateurs les plus haut placés font 2 m. de hauteur).
3. Il y a un hydro-accumulateur (ballon-tampon) de 1 000 litres dans mon réseau de chauffage: on peut ne pas tenir compte de ce volume à l'heure de tarer la pression en gaz du vase d'expansion ?

Merci pour les explications déjà données.
J'espère que le fil est toujours actif pour compléter ces nouvelles questions.
M.B.