Bonjour
La meilleure efficacité d'un thermostat d'ambiance me semble être une fameuse idée reçue, à nuancer très fortement et selon les cas.
Comparaison faite : sans thermostat d'ambiance, on règle très précisément sa chaudière comme on le veut entre deux valeurs (par exemple, entre 45 et 65, redémarrage à 45, arrêt à 65 ou entre 60 et 70, etc).
Et les vannes, dans les pièces, permettent d'obtenir et de maintenir très précisément les températures souhaitées.
Avec un thermostat d'ambiance dans la pièce de séjour et, en suivant les instructions recommandées, je constate : dans un premier temps (phase assez brève), le fonctionnement est logique et souhaitable : la chaudière monte à son maximum (la mienne 83°) jusqu'à ce que la température demandée (20°) soit atteinte.
Puis, dans les heures qui suivent, la chaudière fonctionne constamment dans une plage allant de 29° (redémarrage à 29, 30 et 31) à maximum 50° (arrêt à 48, 49 et 50) et ce, bien que ma chaudière soit strictement réglée pour ne jamais descendre sous 40° (ce qui est la valeur recommandée par le constructeur).
Ce qui montre que la logique du thermostat prend le pas sur les réglages réalisés et recommandés au niveau de la chaudière.
Certes, cela signifie que cette plage 29-50 suffit pour maintenir la température souhaitée dans la pièce concernée (la maintenir une fois qu'elle est atteinte).
Mais il y a cinq inconvénients :
1° Fonctionner entre 29 et 50, on nous dit que c'est très mauvais pour la chaudière, condensation, corrosion.
2° On peut craindre que, fonctionner dans cette plage, augmente la fréquence des redémarrages, ce qui est coûteux (consommation), polluant et encrassant pour le brûleur.
3° Avec ce fonctionnement à trop basse température, les autres pièces n'ont pas su maintenir la température souhaitée, du moins, en conservant les réglages habituels au niveau des vannes.
4° Ce fonctionnement, à trop basse température, a entraîné le refroidissement de l'eau sanitaire jusque 33° (passage de 47 à 33 en quelques heures et sans avoir puisé de l’eau) et ce, parce que, même quand le circulateur sanitaire ne fonctionne pas, un courant inapproprié s'établit et les calories du boiler repassent dans le circuit chauffage (radiateurs) !
5° Si, pour la nuit, je veux descendre de deux ou trois degrés via le thermostat d’ambiance, la température de la pièce où se trouve le thermostat et, si d’aventure, cette pièce ne se refroidit que lentement, alors les chambres où l’on voudrait, via les vannes thermostatiques, maintenir 16° de jour comme de nuit, ne vont hélas pas du tout garder cette température la nuit puisque, à cause du thermostat d’ambiance mis en régime nuit, le chauffage va être à l’arrêt total pendant plusieurs heures, jusqu’à ce que la pièce de séjour ait perdu ses 2 ou 3 degrés !
Devant tant d’inconvénients, le plus simple, le plus confortable et le plus économique, du moins dans ma maison 4 façades, me semble être de se lever 15 minutes plus tôt et de rouvrir les vannes thermostatiques plus fort dans les pièces où on le souhaite (et vice-versa le soir 30 ou 60 minutes avant de se coucher).
Et ce, en réglant à la chaudière une température suffisante pour que le confort thermique puisse revenir sans devoir attendre une heure (température de chaudière qui devra dépendre des caractéristiques de la maison, de la chaudière, des radiateurs et de la saison).