Bonjour JPM.

Vous êtes vraiment sympa de prendre du temps pour répondre à mes questions. C'est chic.
J'espère ne pas casser la tête, mais afin d'être le plus complet et précis possible, je vais vous écrire tout ce que j'ai pu récolter comme informations sur l'ancienne installation et tout ce que je sais en général sur les deux installations. Un vrai roman. Désolé... J'espère que cela ne va pas vous décourager.
Je me suis renseigné auprès de mon père qui n'est pas davantage spécialiste que moi.
Il semblerait que l'ancienne chaudière classique fonctionnait probablement par régulation avec une sonde extérieure.
Son régime changeait en fonction de la température extérieure. En tout cas il est certain qu'elle n'était pas régulée par thermostat d'ambiance.
Je vous avouerais que j'ignore ce que signifie "train et pic de chaleur" ni "par aquastat". Mais il me semble que ce n'était pas le cas.
L'ancienne chaudière était une De Dietrich (impossible de connaître le modèle) installée apparemment en 1991.
Selon mon père elle était "robuste et puissante" afin de répondre aux besoins de cette maison (en milieu rural) ancienne, assez grande et plutôt haute de plafond (certainement pas la plus évidente à chauffer). Je me souviens que son enveloppe était orange et que les réglages sur le tableau de commande s'effectuaient à l'aide de boutons molettes entourés de mesures. Afin de conserver ces réglages des repères en plastiques rouges et bleus étaient utilisés.
Dans les pièces, globalement il faisait une température agréable ou du moins satisfaisante selon les ressentis et la température extérieure. En tout cas, mon père utilisait les thermostats des radiateurs en fonction de l'occupation des pièces et de la température extérieure. Chose nettement moins facile semble t-il à présent, car le froid se fait vite ressentir et c'est surtout plus long à atteindre à nouveau une température supérieure. Ce sont pourtant les mêmes radiateurs en acier.
Mon père n'avait pas rencontré de problèmes particuliers avec l'ancienne installation, hormis selon lui, il y a une petite dizaine d'années, que les radiateurs étaient sans raison, chauds aux 2/3 de la partie supérieure et froids dans la partie inférieure. Certainement un problème de pression d'eau dans le circuit à ce moment là. Le souci avait été vite résolu.
Concernant la pente du circuit, vous parliez d'atteindre une température de départ de l'eau à 60° sur la présente chaudière. Mon père a un souvenir comme quoi l'ancienne chaudière indiquait une température de 65/70°. Mais... il n'est pas certain de lui, il peut tout-à-fait se tromper. Ce n'était peut-être même pas l'indicateur de la température de l'eau... Et de plus, la nouvelle chaudière est à condensation, ce qui peut éventuellement changer la donne. Enfin, je vous l'indique tout de même au cas où cela pourrait vous renseigner.
Au niveau de la sensation de chaleur (c'est très subjectif, de plus je vais probablement employer une terminologie inappropriée), c'est curieusement pas du tout la même. Autant dans mes souvenirs, l'ancienne chaudière avait tendance à irradier la chaleur, j'ai envie de dire presque de manière horizontale. On pouvait davantage la ressentir physiquement, la matérialiser.
D'ailleurs "horizontalement", la sensation de chaleur n'était pas totalement homogène. Notamment dans la pièce la plus spacieuse, pus on s'éloignait du radiateur et moins on ressentait de la chaleur (cela restait néanmoins tout-à-fait correcte).
En revanche, le sensation e chaleur était beaucoup plus homogène "verticalement". Je n'ai vraiment de souvenir qu'il faisait nettement plus froid en bas qu'en haut d'une pièce. Avec cette nouvelle chaudière, c'est tout l'inverse ! Je pense que l'écart doit certainement varier de 3 degrés entre les pieds et la tête (sans bouger assis un long moment, même chaussé, on a froid aux pieds). Le sol est glacial. On a le sentiment que toute la chaleur se carapate au plafond. J'imagine que le plafond doit être extrêmement bien chauffé ! "Horizontalement" cela me semble plus homogène qu'autrefois, même à distance de la source.
Cette chaudière n'irradie pas comme la précédente. Pardon pour les termes inadéquats, mais la chaleur semble plus "légère", "volatile", "diffuse". Pour employer une expression paradoxale : on a l'impression que cela chauffe (il y a en effet de la chaleur) sans chauffer (on ne ressent pas la chaleur provenant du radiateur). Si l'on compare les deux chaudières, de manière extrêmement curieuse, à température égale, on n'a pas du tout la même impression de chaleur (ni de confort !).
Un ami à mon père met en cause la puissance de la chaudière, mais également l'isolation de la maison. Un autre avance que certaines personnes ressentent différemment la chaleur en fonction du type de chauffage. Pour ma part, une connaissance m'a expliqué récemment que la chaleur provenant des chaudières à condensation est réputée "plus douce et plus subtile" au ressenti et que cela ne convient peut-être pas à cette maison telle qu'elle est. Pour ma part je ne sais quoi penser. Mais j'aimerais d'abord trouver une ou des explications à ce phénomène puis ensuite si possible une ou des solutions.
Je vous avais prévenu, c'était long, pardon. Je crois que j'ai fait le tour de tout ce que je sais. J'espère que cela sera suffisant pour vous mettre sur des pistes.
Si j'arrive à dénicher de nouveaux renseignements sur l'ancienne installation, je vous en ferais part.
Encore un grand merci à vous pour votre aide.

Très cordialement,
Oslo.